Concert Nouvelles aventures - 2015

Les Signes de l'arc invitent Rhodri Davies, Ségolène Brutin et Rafaëlle Rinaudo en concert le vendredi 10 avril 2015.

Interventions

Vous souhaitez vous associer aux Signes de l'Arc pour la diffusion de la harpe contemporaine ?
Nous pouvons intervenir dans vos conservatoires, festivals, sous forme de conférences, présentations du livre et des différentes écritures, masterclass sur le répertoire d'aujourd'hui, et propositions de concerts,...
Nous pouvons vous mettre en relation avec des artistes, interprètes et compositeurs.

Pour soutenir nos actions, adhérez à l'Association les Signes de l'Arc ! Bulletin adhésion 2015

What first attracted you to contemporary and improvised music?
Rhodri Davies: In the early Nineties I was looking for something that was missing from a lot of music I’d experienced before that. And I found a visceral, exciting quality to free improvisation and free jazz when I first heard it. There was a directness and an immediacy to the music that I liked as well as a social awareness and critique of how certain kinds of music were being made and consumed. In the late Nineties some of the improvising groups I played with used semi-structured pieces or scores that incorporated improvisation. So I was looking at the problem from two angles, really, as an improviser working with scores, and interpreting scores that were composed in more open-ended ways.

Did exploring this kind of music require you to ‘unlearn’ any of your classical training?
No, I just found improvisation the most attractive way of making music, really. I suppose it was akin to how I made art when I was younger in the way I could lose myself in drawing or painting and that I had a tactile immediacy to what I was doing. I used to like working with acrylic because it is fast-drying and the results are instant. I viewed working with sound in a similar way.

Over the years you’ve commissioned and performed several new works for harp. Is expanding the contemporary repertoire something that is important to you?
I was frustrated by the conservative aspects of programming for a harp concert. Even though there were a few interesting composers writing for the harp like Takemitsu, Bussotti, Tôn-Thât Tiêt and Bancquart, it seemed that very few harpists would play these pieces. And still today, the majority of harp recitals will only include one contemporary music piece – and by ‘contemporary’, they usually mean from the last century. To find an alternative to this staid conservatism I started looking elsewhere. I asked improvisers, visual artists, sound poets and people who would not generally be thought of as composers to write pieces for the harp. I also asked composers that had a more open approach to composition, that didn’t reinforce the hierarchy of composer-performer.

How do you negotiate the relationship between composition and improvisation and working with them both?
When I’m improvising, I’m composing in real time. I see improvising as a compositional tool. I think the difference between a composer and an improviser is how the establishment seems to place a composer’s worth over that of an improviser. That’s a very real difference in my mind, even though in the end we conspire to make sounds that are happening in real time in front of people. So that’s why I’m very interested in exploring pieces that question what composition and improvisation are, and I don’t see them as very different things. The improviser will be coming to a situation with a vast array of experience and prior knowledge, just like the composer.

Having improvised with so many different musicians, have you drawn any conclusions about the different ways in which it can work? It’s not necessarily about making things work. If anything, it’s about finding a way of being together and sharing ideas; that’s all it is, really. It’s not about making this product, this perfect music and repeating it. It’s about sharing a space, sharing ideas, and even disagreeing in the music. It’s finding alternative modes and other ways of being together.

(extraits d’interview pour le Huddersfield contemporary music festival)

Ségolène Brutin

« Un parcours classique, enfin presque : le conservatoire, des cours et des concours… et puis un jour le théâtre, un peu de théâtre... toujours plus de théâtre... Et le désir presque malgré moi... qui s'immisce... peu à peu... de questionner le rôle du musicien, sa place toute entière : sur scène et dans la cité qui l'entoure...
S'exprimer de tout son corps, de toute sa voix et avec un instrument de musique : être et transmettre avec toute cette matière que je suis... transmettre, donner... quoi ? Une histoire ? Une oeuvre ? Des émotions ? Des rêves ? Chercher un sens/des sens ? Questionner l'absurde ? Proposer un partage ?... Tout ça à la fois... je crois...
Ambitieux ? Non... c'est être au présent dans tout ce qui arrive... ah oui, bon en y réfléchissant, c'est audacieux peut-être... accepter un chemin toujours mouvant... fait de rencontres et de provocations... d'élans. D'arrêts. De découragements. De déclic...de musiques.
Bon, c'est la vie quoi, mais sur scène... »

Rafaëlle Rinaudo

Les Signes de l'arc : Quelles sont vos influences musicales?
Rafaëlle Rinaudo : C'est difficile de répondre. Il y a les influences que nous "revendiquons" comme la musique électro, noise, free qui sont plutôt underground et celles dans lesquelles nous avons baigné depuis notre enfance et dont nous avons moins conscience mais qui nous ont bien entendu marquées comme les musiques anciennes, classiques ou le jazz.

Pourquoi le choix de jouer sur une harpe électrique celtique ? Que permet-elle par rapport à un instrument acoustique ou une grande harpe électrique?
Le premier avantage, c'est le transport, la flexibilité qu'apporte par sa taille cet instrument. Le deuxième c'est le travail sur le son et la puissance sonore: quand on joue avec 8 ou 10 musiciens, tous amplifiés, pouvoir faire entendre et sonner le moindre bruit, chuchotement, grincement venant de la harpe c'est impossible. D'où la harpe électrique ... mais bien sûr une harpe électrique à laquelle j'associe une pédale de boost et un ampli de guitare !
J'ai longtemps pensé que le système de modulation avec des palettes de la harpe serait un frein pour moduler mais en fait j'utilise des pédales analogiques qui me permettent de moduler et d'être assez libre avec ça. Je suis même en train de travailler avec un chercheur sur des effets "sur-mesure" pour moduler comme j'en ai besoin.

En plus de votre cursus de musicienne classique, vous avez un parcours d'électroacousticienne, parlez-nous du traitement du son en temps réel sur scène ?
Pour ma part, quand je travaille avec des "traitements" sur la harpe, j'imagine que tout cela est une prolongation de la harpe. En tant que harpiste, il existe plusieurs possibilités de traitements. J'ai choisi pour le projet avec five 38 des traitements assez simples puisque j'utilise une chaine de pédales analogiques. Ce qui est intéressant avec tout ces effets et ce système d'amplification de la harpe c'est que tout comme dans la musique électroacoustique, il est possible de changer complètement son rapport au son, en rendant, par exemple, extrêmement assourdissant un souffle ou au contraire en faisant passer au second plan un son qui dans la nature est toujours entendu très fort. On peut utiliser plein de sources sonores, porteuses de sens pour notre esprit et les détourner.

Quelle utilisation des effets, modes de jeu contemporains et accessoires faites-vous dans votre musique et vos improvisations?
Ca dépend de la pièce et de la composition. Nous essayons avec les objets et traitements d'ouvrir l'espace c'est-à-dire de créer l'illusion que l'espace de la pièce est plus grand que ce qu'il est vraiment par exemple, cela permet de donner plus de relief aux sons que nous utilisons.
Avec Fanny, pour notre projet Five 38, nous souhaitions vraiment pouvoir jouer de la harpe ou de la basse en étant capable d'imiter d'autres jeux et phrasés qui sont propres aux percussions, batteries, guitares, flûtes ou ukulélé par exemple.

Bin°oculaire

Manon Pierrehumbert:
"J’ai fondé l’association Bin°oculaire en 2011 afin de pouvoir mettre sur pied mon premier projet « solo ». Ce fut le spectacle Fidélité en création, devenu ensuite Fidélité(s).

Je suis absolument passionnée des arts de la scène en général, connectés avec l’ici et maintenant, en d’autres termes par ce que l’on pourrait qualifier d’art contemporain.

C'est donc après mes études classiques et des études de théâtre musical que j’ai décidé de fonder Bin°oculaire en souhaitant que petit à petit cela devienne une plateforme artistique qui permette la mise sur pied de spectacles, concerts, qui lient et fassent communiquer les diverses formes d’art entre elles, de susciter des créations et de sortir ce répertoire hors des salles de concerts traditionnelles.

Il s’agit d’envies très diverses et qui nécessitent du temps, donc je considère que Bin°oculaire, après trois ans, est encore au tout début d’un cheminement que j’espère long et riche d’expériences artistiques véritables, fraîches et épanouissantes.

Nous sommes depuis cette année trois musiciennes qui formons l’équipe de direction artistique (Delphine Bouvier, Elisabeth de Merode et moi-même) et au fil des projets, des envies, des collaborations se tissent avec d’autres musiciens, des compositeurs, des artistes d’autres disciplines."

Le collectif Bin°oculaire présentera les 7 et 8 novembre son nouveau spectacle de théâtre musical au Centre PasquArt de Bienne : Du Geste au Son
Oeuvres de : John Cage, Thierry de Mey, Mauricio Kagel et Beat Gysin
+ d'infos

20 au 27 octobre 2014 / PARIS

Concours International Lily Laskine
Création de Hôi Ký de Tôn-Thât Tiêt pour le concours Laskine junior
Création de Azulejos de Luca Antignani pour le concours Laskine Senior
+ d'infos

Vendredi 7 novembre 2014 à 19h / EVRY (91)

Laure Brisa et Guillaume de La Villéon
Concert de sortie de résidence à l'Agora, Scène Nationale d'Évry.
Avec Thibault Lefranc au son et Jérémie Cusenier aux lumières.
+ d'info

Mardi 18 et mercredi 19 novembre 2014 à 20h / PARIS

Laure Brisa, Guillaume de La Villéon aux Trois Baudets dans une soirée partagée avec le projet de Nicolaï Martel & Gilles Coronado et celui de Jim Yamouridis
+ d'infos

Vendredi 28 novembre 2014 / HYERES (83)

Five 38 / Rafaëlle Rinaudo et Fanny Lasfargues
Théâtre Denis. + d'infos

Vendredi 5 décembre 2014 à 20h / PARIS

Turbulences - Clair obscur / Ensemble Intercontemporain
Ephemerals and drones pour harpe, contrebasse et percussion, de Georgia Spiropoulos
Lieu: Cité de la musique + d'infos

Vendredi 12 décembre 2014 à 19h / PARIS

Concert de la classe de direction d'orchestre avec Tito Ceccherini
Au programme : Conversions, pour harpe et orchestre à cordes de Michael Jarrell
Eloïse Labaume à la harpe. + d'infos

Mardi 3 février 2015 à 20h / BUC (78)

Harpe électrique, vibraphone électrique, percussions et électronique avec Aurélie Barbé et Benoît Rocco.
Compositions et improvisations.
Lieu: Château de Buc. Entrée libre.

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